Who's next ? - The Who

1971 - Réeditions en 1995, 2003

L'autre jour en pleine réception de chantier le portable du maître d'oeuvre sonne et une personne dit : "tiens c'est la musique des experts !". Et nous du tac au tac, "mais non voyons ce sont les Who !" ; "les quoi ?". 

Who's next paraît en 1971, c'est l'effort discographique qui suit l'opéra rock Tommy et concentre les travaux de Pete Townshend voulant créer un nouvel opéra : Lifehouse qui ne verra pas le jour avant les années 90 et 2000.

Les sessions commencent à NYC avec Kit Lambert, manager qui avait épaulé Pete lors de la conception de Tommy. Kit, du fait de sa consommation excessive de drogues et le refus de Pete d'adapter Tommy au cinéma  à la sauce Lambert, se désengage du projet Lifehouse. Cela va plonger Townshend dans une période de doutes qui ne sera pas capable ne mener à bout son projet, se rabatant sur un effort rock plus classique. 

Il n'est pas étonnant que Who's next qui ne devait récupérer que les bribes d'un projet colossal et trop ambitieux soit considéré comme le meilleur des Who. Car c'est bien un shoot d'adréline rock qu'injectent les Who dans ce disque, loin des longueurs des propos de Tommy ou autres Rael. 

Baba O'Riley (énorme hit US) est un hommage au maître spirituel indien Meher Baba et à terry Riley et est caractéristique de sa ligne de synthétiseur en leitmotiv.
De Bargain, My Wife (composée chantée par Entwistle) à Behind Blues eyes, le groupe de réserve aucun répit, même dans les morceaux plus calmes comme The song is over ou Behind blue eyes justement, qui commence comme une simple ballade et s’affole complètement (que des groupes comme Limp Bizkit ont oublié d'n ressortir tout le panache)

Enfin le dernier morceau, l'épique We don't get fooled again" semble être la réponse 70's à leur propre My Generation : ils tressent un combat rock de plus de 8 mn sur un leitmotiv au synthé, d'une rage juvénile inouie (pick up my guitar and play, just like yesterday) qui exhorte à descendre dans la rue et se termine par le cri de rage Roger Daltrey (meet the new boss, same is the old boss !). L'avenir ne leur donnera pas raison... mais la chanson reste d'une cruelle actualité.

Enfin la pochette à l'avenant du futuriste Lifehouse, représente le groupe en train d'uriner sur un monolithe rappelant 2001 : a space odissey. 

Baba O'Riley – 4:59

Bargain – 5:34

Love Ain't for Keeping – 2:11

My Wife (John Entwistle) – 3:41

The Song Is Over – 6:16

Getting in Tune – 4:50

Going Mobile – 3:43

Behind Blue Eyes – 3:39

Won't Get Fooled Again – 8:38

Bonus de la réédition de 1995 (CD)

Pure and Easy (version inédite) – 4:22

Baby Don't You Do It (version inédite) (Brian Holland, Lamont Dozier & Edward Holland, Jr.) – 5:14

Naked Eye – 5:31

Water (version inédite) – 6:25

Too Much of Anything – 4:25

I Don't Even Know Myself – 4:56

Behind Blue Eyes (version inédite) – 3:28

Edition Deluxe 2003 (vinyle) 

Disque 1

Baba O'Riley – 4:59

Bargain – 5:34

Love Ain't for Keeping – 2:11

My Wife (John Entwistle) – 3:41

The Song Is Over – 6:16

Getting in Tune – 4:50

Going Mobile – 3:43

Behind Blue Eyes – 3:39

Won't Get Fooled Again – 8:38

Baby Don't You Do It (version inédite) (Brian Holland, Lamont Dozier & Edward Holland, Jr.) – 8:21

Disque 2 : New York Record Plant sessions + The Young Vic Live

Getting In Tune (outtake) – 6:33

Pure and Easy – 4:33

Love Ain't for Keeping – 4:06

Behind Blue Eyes (outtake) – 3:30

Won't Get Fooled Again (outtake) – 8:48

Love Ain't for Keeping – 2:57

Pure and Easy – 6:00

Young Man Blues (Mose Allison) – 4:47

Time Is Passing – 3:59

Behind Blue Eyes – 4:49

I Don't Even Know Myself – 5:42

Disque 3 : The Young Vic Live

Too Much of Anything – 4:20

Getting In Tune – 6:42

Bargain – 5:46

Water – 8:19

My Generation – 2:58

(I'm A) Road Runner (Bo Diddley) – 3:14

Naked Eye – 6:21

Won't Get Fooled Again – 8:50